Déroulement d’une séance de breathwork et ses bienfaits

Un protocole de respiration contrôlée peut induire des modifications mesurables du rythme cardiaque, de la tension musculaire et du taux de cortisol. Certains praticiens utilisent des variantes qui bousculent les repères habituels de la respiration, parfois en opposition aux recommandations classiques de relaxation. Les effets ne se limitent pas à la sphère psychologique : des études pointent un impact sur le système immunitaire et la gestion de la douleur.

L’encadrement professionnel reste recommandé, notamment pour les personnes souffrant de troubles cardiovasculaires ou psychiatriques. La diversité des approches, du plus doux au plus intense, impose une adaptation à chaque profil.

Le breathwork : origines, principes et techniques phares

Le breathwork, littéralement « travail du souffle », s’inscrit dans une histoire récente mais déjà marquante. À la croisée de la respiration consciente et des recherches sur les états de conscience modifiée, il s’est imposé comme une pratique à part entière, dédiée à l’exploration du corps et de l’esprit. Stanislav Grof, psychiatre et figure incontournable, a développé la respiration holotropique dans les années 1970. Son objectif : permettre une expansion de conscience, sans recourir à des substances psychédéliques. Dans le même élan, Leonard Orr a popularisé le rebirthing, une méthode axée sur la libération des émotions par la respiration contrôlée.

Aujourd’hui, plusieurs techniques de respiration coexistent : respiration consciente rythmée, hyperventilation volontaire ou souffle alterné. Toutes partagent un objectif : déclencher des états de conscience modifiés grâce à des séquences précises. Les séances peuvent provoquer des sensations physiques marquées : fourmillements, vagues émotionnelles, souvenirs qui refont surface. Ici, il ne s’agit plus d’une simple relaxation, mais d’un engagement profond avec ses propres mécanismes internes.

Pour mieux comprendre, voici quelques approches emblématiques du breathwork :

  • Respiration holotropique : alternance de cycles rapides et profonds, portée par une musique immersive.
  • Rebirthing : inspiration et expiration connectées, sans interruption, pour revisiter la mémoire inscrite dans le corps.
  • Respiration consciente contrôlée : attention portée sur le rythme et l’amplitude, afin de réguler le système nerveux.

La méthode de respiration consciente évolue sans relâche. Praticiens et participants ajustent les protocoles selon leurs besoins : gestion du stress, recherche d’un apaisement intérieur ou travail de résilience face à des événements marquants. Chaque expérience de travail du souffle invite à explorer la frontière mouvante entre corps et psyché.

À quoi ressemble concrètement une séance de breathwork ?

Une séance de breathwork ne se fait pas à la légère. Le cadre compte : lumière tamisée, tapis au sol, coussins, parfois une couverture pour le confort. Le praticien, formé à différentes techniques de respiration, accueille chaque personne, en petit groupe ou en individuel. À Paris, par exemple, il n’est pas rare de voir une dizaine de participants réunis autour de figures comme Susan Oubari.

Tout commence en douceur. Le praticien présente le déroulé, puis invite les participants à s’allonger. Le corps se relâche, l’attention se focalise. La séance suit un fil structuré :

  • Mise en condition : explications précises, rappel des contre-indications, exercices initiaux pour relâcher les tensions.
  • Guidage du souffle : modulation du rythme par le praticien, propositions de variantes selon la technique de respiration retenue. Le souffle s’approfondit, parfois s’accélère, mais reste toujours conscient.
  • Accompagnement musical : une musique immersive enveloppe l’espace, encourage l’introspection, soutient le lâcher-prise.
  • Émergence des sensations : fourmillements, chaleur, émotions en mouvement. Certains voient surgir des couleurs, d’autres revisitent des souvenirs. L’état de conscience évolue : plus de place pour l’introspection, moins pour la vigilance ordinaire.
  • Retour progressif : le souffle ralentit, l’ancrage revient, le partage de ressentis est proposé à ceux qui le souhaitent.

Le déroulement d’une séance de breathwork suppose une écoute attentive de soi. L’expérience, parfois puissante, varie d’un individu à l’autre. Mais le cadre reste constant : accompagnement professionnel, structure claire, et au bout du compte, une transformation intérieure portée par le souffle.

Bienfaits ressentis et conseils pour débuter sereinement

Changer sa manière de respirer peut tout bouleverser. La respiration consciente rythmée, au cœur du breathwork, agit sur plusieurs aspects : le corps, l’esprit, les émotions. Après une première séance, certains ressentent un profond lâcher prise ; d’autres évoquent la libération d’émotions longtemps contenues. En stimulant le système parasympathique, la pratique favorise la détente, ralentit le cœur, relâche les muscles. Pour ceux qui traversent des crises d’angoisse ou de panique, une pratique régulière du breathwork peut devenir une ressource précieuse pour mieux gérer le stress et retrouver un ancrage corporel en période de tourmente.

Sur le plan mental, le breathwork ouvre des perspectives inédites : accéder à des états de conscience modifiés permet parfois de déchiffrer ses propres schémas, de mettre en lumière l’origine d’un blocage. Beaucoup décrivent un regain de clarté, une créativité qui renaît après une séance intense.

Avant de se lancer, quelques repères à garder en tête. Les femmes enceintes, les personnes sujettes à des troubles cardiovasculaires ou à l’épilepsie doivent consulter un professionnel de santé avant toute tentative. Il vaut mieux choisir un accompagnement sérieux, avec un praticien qualifié capable d’adapter la méthode à chaque situation. Préparez un lieu calme, prévoyez un moment de repos après la pratique : l’expérience peut parfois être éprouvante, le corps mérite qu’on respecte son tempo.

Voici quelques conseils pour aborder votre première séance dans les meilleures conditions :

  • Hydratez-vous avant et après la pratique.
  • Ne vous forcez jamais : l’envie d’explorer doit venir de vous.
  • Si des souvenirs ou émotions difficiles émergent, accueillez-les sans jugement. Le breathwork n’a rien d’une compétition : il s’agit d’un travail du souffle qui respecte l’expérience unique de chacun.

Anaïs Gasset, formatrice et praticienne, le résume ainsi : « La respiration consciente offre à chacun la possibilité de renouer avec des sensations oubliées, d’explorer la richesse de son propre souffle. »

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